Profil épidémiologique des traumatises par accidents de trafic routier aux cliniques universitaires de Kisangani

Talona Lehumadja1, Maoneo Azabali1, Baonga Lembalemba1, Munyapara Sau2,    Wami W’ifongo3

1. Assistant au département de chirurgie de l’Université de Kisangani

2. Spécialiste en santé publique de l’Université de Kisangani

3. Professeur ordinaire au département de chirurgie de l’Université de Kisangani

Citez cet article :Talona L., Maoneo A., Baonga L., Munyapara S.,Wami W.,Profil épidémiologique des traumatises par accidents de trafic routier aux cliniques universitaires de Kisangani, KisMéd Aout 2014, Vol 5(1) : 51-57

RESUME:

Introduction : Les accidents de trafic routier sont fréquents à Kisangani et représentent un grave problème de santé publique.

Matériel et Méthode : Nous avons conduit une étude rétrospective réalisée dans le département de chirurgie des Cliniques Universitaires de Kisangani sur une période de six mois d’activités.

Résultats : Les traumatismes par Accident du Trafic Routier représentent 17,8 % de la totalité des urgences admises durant la période allant de mois de juillet à celui de décembre 2012. Tous les âges sont concernés, avec une prédominance de la tranche d’âges 15 à 44 ans, soit 61,14% ; le sexe ratio hommes/femmes est de 2. Les taximen moto et taximen vélo sont plus touchés dans l’ordre respectif de 36,8% et 27,9%. Les victimes résidant les communes de Makiso représentent 35,2%. En dehors des blessés légers incluant les lésions cutanéo-muqueuses de moindre gravité qui représentent 31,6% des cas, les lésions traumatiques uniques représentent 66,2% et concernent le crâne 34,7%, les membres 27,5%. Les contusions thoracique et abdominale ont successivement représenté 1,6% et 2% des cas. La létalité précoce est de 5,7 %.

Conclusion : L’absence d’une prise en charge pré-hospitalière et d’un service de ramassage adéquat des victimes à Kisangani rendent compte pour une bonne part de ce taux élevé de morbidité et de mortalité.

Mots clés : Victime, Accident de trafic routier, CUKIS

SUMMARY:

Induction: Road traffic accidents are frequent in Kisangani and represent a serious public health problem.

Material and Method: We conducted a retrospective study realized within the department of surgery of University Clinics of Kisangani (CUKIS) over six months.

Results: The traumas due to Road traffic accident represented 17,8 % of all of emergencies admitted during period going of July to December, 2012. All the ages are concerned, with an ascendancy of the age bracket from 21 to 40 years, that is 44, 6 %; the sex ratio is 2 men for a woman. Taximen motorcycles and taximen bike are more touched in the respective order of 36, 8 % and 27,9 %. The living victims the municipalities of Makiso represents 35,2 %. Except the slightly injured persons including the cutaneo-mucous hurts of lesser gravity which represent 31,6 % of the cases, only traumatic hurts represent 66,2 % and concern the skull 34,7 %, the members 27,5 %. The thoracic and abdominal bruises respectively represented 1,6 % and 2 %. The premature lethality is 5, 7 %.

Conclusion: The lack of a pre-hospital care and a service of adequate collection of the victims to Kisangani report largely this high rate of morbidity and mortality.

Keywords: victim, Accident of road traffic, CUKIS

 

 

INTRODUCTION

Les accidents de trafic routier(ATR) représentent aujourd’hui un grave problème de santé publique aux niveaux mondial et national. On estime que 1,2 million de personnes sont tuées et pas moins de 50 millions blessées chaque année dans le monde dans des accidents de la route (1).Les traumatismes dus aux ATR représentent la huitième cause de décès dans le monde et la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. Les tendances actuelles semblent indiquer que, si aucune mesure n’est prise très rapidement, les accidents de la route passeront au cinquième rang des causes de décès à l’horizon 2030 (2).

Alors que dans la plupart des pays à haut revenu la mortalité liée aux ATR semble diminuer avec le temps, elle augmente considérablement dans les pays à faible ou moyen niveau de revenu comme en Afrique ou en Asie en raison principalement de l’augmentation de la motorisation (1, 3, 4).

La République Démocratique du Congo et la ville de Kisangani ne sont pas épargnées par ce problème de santé. Les statistiques fournies par la police de circulation routière indiquent qu’environ 38 cas d’ATR sont enregistrés quotidiennement dans les différentes artères de la ville de Kisangani (4).

Lorsqu’ils ne sont pas mortels, ces accidents entraînent parfois de lourds handicaps qui posent souvent des problèmes de réinsertion socioprofessionnelle des patients (5, 6).

La voirie urbaine de Kisangani est constituée de 243 kilomètres des voies publiquesAutrefois en bon état et bitumées, les routes de Kisangani sont dans état de dégradation avancées. Etroitement construites, elles sont érodées par les eaux de pluie et envahies par les occupants anarchiques de tout genre. Ces aspects réduisent davantage la praticabilité des routes et sont des facteurs contributifs non négligeables des ATR(7).

Outre cette dégradation avancée des infrastructures routières, l’augmentation des engins à deux roues (vélo-taxi et mototaxi), le non-respect du code de la route par les usagers, l’excès de vitesse et l’usage des drogues par les conducteurs d’engins roulants sont autant des facteurs à la base des ATR.

Les données sur les aspects épidémiologiques des accidentés de la circulation sont rares à Kisangani. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil épidémiologique des traumatisés par ATR soignés aux Cliniques Universitaires de Kisangani (CUKIS).

MATERIEL ET METHODES

Une étude transversale descriptive a été conduite et a concerné tous les traumatisés par ATR admis au département de chirurgie des CUKIS entre le 01 Juillet et le 31 Décembre 2012.Les patients pris en charge en ambulatoire n’étaient pas inclus.

Les données ont été recueillies au moyen d’une fiche standardisée à partir des dossiers des malades et du registre du bloc opératoire.

 L’âge, le sexe, la situation socioprofessionnelle, le lieu de résidence, le moyen de déplacement, le type d’usager, le moyen d’évacuation et le type de lésions ont constitué les variables de l’étude.

Les variables en catégories ont été décrites par le pourcentage tandis que les variables quantitatives normales ont été décrites par la moyenne et sa déviation standard.

Les données ont été saisies sur le tableur Excel et analysées à l’aide du logiciel EpiInfo.

 RESULTATS

Sur 1084 malades enregistrés aux Cliniques Universitaires de Kisangani, département de chirurgie durant la période de notre étude, nous avons dénombré 193 cas des traumatisés par ATR; soit une prévalence de 17,8%.

  1. Caractéristiques de la population de l’étude

Le tableau I résume les caractéristiques principales des 193 traumatisés inclus

Tableau I : Principales caractéristiques des traumatisés par ATR

Principales caractéristiques n(%)
Groupe d’âge (ans)

<15

15-29

30-44

45-59

≥60

Sexe

Masculin                                 Féminin

 

 

38(19,69)

68(35,23)

50(25,91)

22(11,40)

15(7,78)

 

128(66.32)

65(33.68)

L’âge moyen était de 30,4±16,9 ans (extrêmes 1 et 80 ans). La répartition par groupe d’âge montre que les sujets âgés de 15 à 44 ans étaient les plus touchés avec 118 cas (61,14%) suivi de ceux âgés de moins de 15 ans avec 38 cas (19,69%). Le sexe ratio hommes/femmes était de 2.

Les traumatisés par ATR étaient majoritairement des taximan vélo et moto (64,7%) comme le montre le tableau II.

Tableau II : Catégories socioprofessionnelles des traumatisés par ATR

Catégories socioprofessionnelles n(%)
Etudiant, élève et écolier

Fonctionnaire

Commerçant

Taximan vélo

Taximan moto

Ménagère

Sans profession

16(8,3)

14(7,2)

19(9,9)

54(27,9)

71(36,8)

12(6,3)

7(3,6)

Total 193(100)

Les traumatisés par ATR habitaient la commune de la Makiso (68 cas sur 193, soit 35,2%) comme le montre le tableau III.

 Tableau III : Répartition des cas selon leur Commune de résidence

  1. Caractéristiques des ATR

Le Tableau IV montre la distribution des catégories d’usager. Les sujets étaient principalement blessés en tant que conducteurs.

Le tableau V montre la répartition des engins en cause. La majorité des ATR était causée par les motos et vélos, avec 150 cas sur 193, soit 77,8% des cas.

Tableau IV : la distribution des catégories d’usager

Type d’usager n(%)
Conducteur

Passager

Piéton

125(64,7)

36(18,7)

32(16,6)

Total 193(100)

 

Tableau V: La répartition des types d’engins en cause

Moyen de déplacement        n(%)
Piéton                                             34(17,6)

Vélo                                                 58(30,1)

Moto                                            92 (47,7)

Voiture                                             7(3,6)

Camion                                             2(1)

Total                193(100)

Le transport des blessés vers l’hôpital a été assuré par les motos de particulier dans 58,03 % des cas ; les véhicules de particulier dans 36,27 % des cas ; les ambulances des structures sanitaires dans 4,66% des cas et l’évacuation à la main dans 1,04 % des cas.

  1. Les lésions traumatiques observées

Le tableau VI donne la répartition des lésions traumatiques selon la zone corporelle concernée. La lésion la plus fréquente est le traumatisme crânio-encéphalique avec 67 cas sur 193, soit 34,7% ; suivi des lésions cutanéo-muqueuses avec 31,6% des cas, la commotion cérébrale est le type de TCE le plus fréquent avec 47,8% des cas.

  1. Evolution des malades

 Le tableau VII donne la distribution des cas selon la modalité évolutive. La moitié des sujets est sortie de l’hôpital complètement guérie avec 102 sur 193 cas soit 52,8%.

Tableau VI : Répartition des lésions traumatiques selon la zone corporelle concernée

Lésion n(%)
Traumatisme cranio-encéphalique

Commotion cérébrale simple

Plaie du cuir chevelu, scalp

Embarrure, enfoncement

Fracture de la base du crane

Plaie cranio-cérébrale

Contusion thoracique

Contusion abdominale

Lésions du bassin

Fracture ouverte et/ou fermée

Lésions cutanéo-muqueuses

67(34,7)

32(16,6)

21(10,9)

4(2,1)

7(3,6)

3(1,6)

3(1,6)

4(2,1)

5(2,6)

53(27,5)

61(31,6)

Total 193(100)

Tableau VII : Distribution des cas selon la modalité évolutive des malades

Modalité évolutive Fréquence
Guérison sans complications

Guérison avec complications (séquelles)

Décès

102(52.8)

80(41.5)

11(5.7)

Total 193(100)

 

DISCUSSION

Au cours cette étude rétrospective portant sur six mois d’activité au département de chirurgie des Cliniques Universitaires de Kisangani, les patients victimes d’accident de la voie publique représentent 193 cas sur 1084, soit 17,8 % de l’ensemble des malades reçus dans le service.

ODERO W., GARNER P., ZUI, dans une étude menée en 1997 ont trouvé que la prévalence des A.T.R dans les Pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire va de 13 à 31% des patients hospitalisés dans les Services de chirurgie (8).

Nous estimons que cette prévalence élevée des patients victimes d’A.T.R dans notre milieu est liée au manque d’infrastructures routières adéquates, et surtout à la survenue du phénomène vélo et moto-taxi, souvent conduits par des personnes inexpérimentées, parfois droguées ou ivres d’alcool, au mépris du respect du code de la route.

En ce qui concerne l’âge des patients, la tranche de 15 à 44 ans est la plus concernée. Ce résultat corrobore celui trouvé par l’OMS sur la prévention des traumatismes dus aux accidents des circulations (15 à 44 ans) (1). Nous pensons qu’il s’agit de la tranche des personnes valides, actives, en quête de la survie, capables à se livrer à des travaux lourds et contraignants comportant des risques importants.

Les conducteurs des vélos et taxi-motos constituent la catégorie socio-professionnelle la plus touchée (64,7%). Il s’agit le plus souvent des sujets jeunes, actifs, parfois épuisés et drogués et qui ne respectent pas le code de la route. Par contre en Guinée-Conakry, DIAKITE et Coll. ont noté une nette prédominance des piétons avec 71,3% des cas (9).

Le sexe masculin prédomine avec 66,3%, soit un sexe ratio hommes/femmes de 2. Ces résultats sont proches de ceux trouvés par BADRINARAYAN M. et coll. au Népal en 2007, qui, dans leur série d’étude, ont obtenu 80,8% de sujet masculin(10) et par ISSAM B. et coll, en Arabie Saoudite qui ont trouvé 72% (11). Cette situation s’explique par le fait que la pratique de vélo et taxi-moto est l’apanage des hommes, vue la délicatesse de leur pratique dans notre milieu.

La majorité de ces ATR se sont déroulés dans la commune de la Makiso avec 35,2% des cas. En effet, les CUKIS étant situées dans la Commune de la Makiso, la fréquence élevée des malades provenant de celle-ci est expliquée par sa position géographique donnant accès facile en termes de distance aux victimes par rapport à d’autres communes. En outre, la commune de la Makiso contient le marché central considéré comme le point focal de la ville de Kisangani ainsi que plusieurs services administratifs, magasins et édifices publiques régulièrement fréquentés par la population. Ce constat a été également fait par Mohammad Paravar et coll qui ont trouvé une fréquence élevée des ATR dans les rues urbaines par rapport aux voies périphériques ou de faubourg (12).

L’évacuation des blessés vers les CUKIS a été assurée dans 58,03% des cas par moto. Dans la série de NDIAYE et coll., citée par KONAN (9), celle-ci a été assurée dans 88% des cas par le Groupement des Sapeurs-pompiers Militaires (GSPM).

L’absence dans la ville de Kisangani de service sanitaire qui s’occupe de ramassage des blessés ainsi que la prolifération des moto-taxis, devenus un moyen habituel de transport dans la ville de Kisangani, peut expliquer ce phénomène.

Le traumatisme crânio-encéphalique a été par ordre de fréquence la lésion la plus observée avec 34,7% des cas. Il va de la simple commotion cérébrale aux plaies crânio-cérébrales graves. COULIBALLY, DIALLO et coll (13) ont fait le même constat. Nous pensons que la fréquence élevée d’atteinte cranio-encéphalique est liée au type d’engins à deux roues utilisés, et dont les utilisateurs ne font pas usage des casques de protection.

Plus de la moitié de nos patients (52,8% des cas) est sortie de l’hôpital complètement guérie. Ceci s’explique en partie par la qualité de la prise en charge des malades aux CUKIS qui regorgent des spécialistes en chirurgie.

 

CONCLUSION

Les Accidents de Trafic Routier sont fréquents dans notre milieu, ils s’observent avec une fréquence élevée dans la commune de la Makiso où se concentrent les différents points de fréquentation et d’attraction et où la circulation est la plus intense. Les sujets jeunes, principalement les conducteurs de moto et vélo-taxi en sont de grandes victimes. Le TCE et les fractures des membres sont les types de lésions les plus fréquemment observées. La prise en charge des victimes d’ATR aux CUKIS est bonne, la majorité étant sortie de l’hôpital complètement guérie.

Nous déplorons cependant l’absence, dans la ville de Kisangani, de service approprié de ramassage des blessés, l’évacuation de ces derniers se faisant le plus souvent par moto.

BIBLIOGRAPHIE
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  2. Organisation Mondiale de la Santé. Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde. Genève : Organisation Mondiale de la Santé ; 2013
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